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* Le langage des illusions

 

On y verra de la pub si on veut, sa première originalité, à celui-ci, est d'être de moi... .

L'extrait qui donne le titre : .

"(...) Mais ça veut dire que le Mouvement qui ne ment jamais m'a menti ! 
      
Un frisson d'horreur général est la première réponse à ce blasphème inattendu. La Maîtresse, indignée : 
       
- Non Laure ! On ne t'a pas menti ! Seulement il est normal, à ce stade, de parler à chacune et chacun le langage de ses illusions du moment.
        - Le langage de mes illusions ! Elle est excellente, celle-là ! Et quand on nous propose de nous emmener dans un endroit où on sera à l'abri de la pollution, du mensonge et de la méchanceté, qu'est ce qui me dit que ce n'est pas le langage de mes illusions ? (...)
.

Plus d'extraits :
http://pagesperso-orange.fr/daruc/divers/langage.htm

Enfin, l'extrait le plus "hard" à tous points de vue (il n'y a pas pire dans le reste) :

J'étais encore toute nouvelle, je ne savais rien des séances de vérité, je n'aurais dû les découvrir normalement qu'un mois après. On m'avait prise parce que quatre frères voulaient régler une histoire très grave entre eux, mais qu'il fallait aussi une femme parce que les deux sexes doivent toujours être représentés. Ils m'ont dit franchement qu'ils me choisissaient, moi, parce que je n'y comprendrais rien. Ils le disaient sans aucun mépris ni aucune ironie, c'était très bizarre. J'ai accepté par curiosité, pour le plaisir de voir quatre hommes nus et d'être nue devant eux… un plaisir qui ne me fait jamais de bien. Comme prévu je n'y comprenais rien, sauf que l'un d'entre eux, Fred, le seul que je connaissais un peu et que j'aimais bien, s'est mis à dire qu'il serait souhaitable qu'il meure, et les autres étaient d'accord. Ils étaient totalement calmes et sereins, et moi je ne savais pas encore que c'est systématique dans une séance de vérité, et d'ailleurs je n'en étais pas autrement perturbée, forcément. Donc, je pensais que c'était un jeu, je n'y croyais pas du tout. Il a simplement dit, toujours sur l'habituel ton détaché, qu'il pensait trouver la motivation nécessaire si on le laissait faire l'amour une dernière fois. Et il m'a regardée. Personne ne m'avait regardée jusque là parce que je n'étais pas concernée, mais lui il parlait de faire l'amour et il me regardait, et il était tout nu, et j'étais toute nue. Alors, je ne sais vraiment pas ce qui m'a prise, je n'ai même pas éprouvé de désir puisqu'on ne désire pas dans une séance de vérité. Sans réfléchir, je dis que je suis à sa disposition, et de suite. Aussitôt, séance levée. J'en vois d'autres qui se rhabillent, je crois devoir en faire autant. On me fait signe d'enlever ce que j'ai mis, on me dit, et ce n'est pas Fred qui me le dit, que je dois d'abord accomplir ce que j'ai annoncé, qu'on doit toujours accomplir ce qu'on a annoncé dans une séance. On nous laisse tous les deux, il y a un canapé dans un coin, nous y allons de bon cœur, et enfin je me rhabille pour de bon et je rentre chez moi en me disant que j'ai dû rêver. 
     — C'est souvent l'impression que laisse une première séance, commente Annie. 
 
     — Pas seulement la séance. J'avais fait l'amour moins d'une heure avant et je n'y croyais pas. Et même que j'ai pris une douche et que je me suis d'abord examinée, j'avais bien dû faire l'amour, et je n'y croyais toujours pas.

 

 



11/06/2009
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