Bouquinsblog

Cette oeuvre consiste en dix dialogues, d'abord entre une fille de joie et un soldat, puis entre ce même soldat une femme de chambre, puis entre cette même femme de chambre et un jeune monsieur, puis entre ce même jeune monsieur et une jeune dame, puis entre cette même jeune dame et son époux, puis entre ce même époux et une grisette, puis entre cette même grisette et un poète, puis entre ce même poète et une actrice, puis entre cette même actrice et un comte, enfin entre ce même comte et la fille de joie du début.

Et au cours de chaque dialogue les deux interlocuteurs font l'amour, ce qui est à chaque fois résumé par :

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L'oeuvre, publiée en 1900, a suffisamment scandalisé comme cela. Il faut dire que les différents échanges montrent plus de manipulations plus ou moins réciproques que d'amour sincère.

La jeune dame, se serrant contre lui : Et je voudrais aussi un petit garçon !
L'époux : Emma !
La jeune dame : Voyons, ne sois pas si... je suis ta femme, c'est entendu... mais je voudrais aussi être un peu... ta maîtresse.
L'époux  : Tu voudrais ?...
La jeune dame : Donc... réponds d'abord, toi !
L'époux, résigné :  Eh bien, voyons ?
La jeune dame : Est-ce que... parmi elles... il y a eu une femme mariée ?
L'époux : Comment ?... Qu'est-ce que tu veux dire ? 
L'actrice, furieuse : Tu ne vois pas que je prie ?...
Le poète : Tu crois en Dieu ?
L'actrice : Certainement, je ne suis pas une misérable crapule !
Le poète : Ah bon !
L'actrice : Approche-toi un peu, agenouille-toi près de moi. Tu peux prier aussi, pour une fois. Cela ne fera pas pâlir l'auréole de ta gloire.
Le poète s'agenouille près d'elle et la prend dans ses bras.
L'actrice : Débauché ! Elle se relève. Et sais-tu qui j'ai prié ? 
Le poète : Le bon Dieu, je suppose.
L'actrice, avec un profond dédain : Comment donc ! c'est toi que j'ai prié.