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La Fraternité Cannibale (roman) 6

Suite de ce qui précède : 1 2 3 4 5

 

     14 juin 20**

     Bonjour Bob,

     Je sais à présent que je peux te confier les trucs les plus intimes sans trop d’appréhension, et je t’en suis reconnaissante. Je vais parler à présent de mon évolution vers une vie de femme, perturbée mais non abolie par le pédophile. À partir de mes dix-huit ans j’ai donc réussi, de petit boulot en petit boulot et en réduisant strictement les dépenses, à avoir et garder mon chez moi bien à moi.

     J’ai donc compris, très tôt, que c’est très bien d’être maman mais qu’il y en a largement assez puisqu’il y a trop de gens sur terre. Donc, puisque je n’en avais pas personnellement envie, que les enfants des autres ne m’ont jamais bien intéressée, je n’étais décidément pas faite pour ça. Par ailleurs, je savais que pour devenir maman il faut faire l’amour (enfin, je savais aussi que ce n’est pas complètement incontournable à présent, mais cela ne changeait rien pour moi).

     Je n’ai longtemps eu de l’acte lui-même qu’une connaissance théorique. Elle ne venait pas d’une éducation suivie mais d’au moins deux sources, qui souvent s’entrechoquaient. Il y avait celle de ma famille qui se résumait à : « Marie-toi d’abord, sinon tu seras en état de péché mortel. On te détaillera le truc à ce moment… ».

     En fait c’était un peu plus complexe et nuancé. Mes parents pouvaient quand même considérer que telle de mes cousines, qui se « dévergondait » abominablement sous l’empire du Démon, montrait par ailleurs d’excellentes qualités humaines et restait fréquentable.

     Et il y avait celle qui me parvenait par bribes, des copines, des lectures, de l’actualité, et cetera.

     Et à chaque fois c’était fortuitement, par surprise, donc plus angoissant qu’autre chose. À partir de mes dix-huit ans donc, de plus en plus de gens me faisaient comprendre, de diverses façons gentilles ou méchantes, que j’avais intérêt à renoncer à ma virginité. Et bien sûr ce n’étaient pas les propositions en ce sens qui manquaient. J’étais, je crois être toujours, belle quoique sans coquetterie aucune, et assez sociable quoique, Asperger y étant, peu douée pour entretenir les amitiés.

     C’est dans cette période que j’ai lancé mes deux tentatives pour intégrer un couvent, qui se sont conclues par deux entretiens. Dans le premier, je suis tombée sur une religieuse plutôt ouverte, qui m’écoutait avec sérieux et sympathie. Elle m’a posé beaucoup de questions, certaines que j’avais prévues et auxquelles j’étais prête à répondre, d’autres qui m’ont déconcertée. Sa conclusion :

     ― Chantal, vous êtes une bonne personne, vous avez indiscutablement des dispositions pour ce que vous demandez. Mais, premièrement, vous devez d’abord revenir à une pratique religieuse plus régulière, dans tous les sens du mot, et le prendre comme une mortification au début si cela vous ennuie. Vous verrez, on dépasse assez vite le stade de l’ennui avec un minimum de volonté. Deuxièmement et surtout, et même sans perspective de vie monacale, vous devez absolument mettre de l’ordre dans votre foi, quitte même à revenir au catéchisme le plus basique. Je serai heureuse de vous revoir dans un an, mais pas avant.

     Donc, cette femme que j’appelais « ma Mère » me rappelait irrésistiblement ma vraie mère. Et je trouvais du plaisir à l’appeler « ma Mère », comme à appeler « mon Père » le Père Lapaire dont je connaissais pourtant le prénom, qui m’avait demandé de le tutoyer. Mais à quoi bon approfondir les raisons ? Dans les deux cas cela n’allait durer qu’un temps.

     Je me suis dit que c’était malgré tout encourageant, que je pourrais trouver plus ouvert encore en tenant compte de l’expérience acquise au premier essai. Deuxième ordre religieux, deuxième visite, beaucoup plus courte. Il ne m’étonnerait pas qu’on ait, après ma sortie précipitée, arrosé d’eau bénite les endroits où j’étais passée pour en expurger les remugles diaboliques.

     Je mentionne en passant un intérêt très bref, peut-être une journée, pour le Jaïnisme. Pourquoi ? parce que cette religion interdit de molester toute vie animale. J’ai découvert que ses adeptes les plus vénérés peuvent aller nus sur la voie publique, tout en observant une rigoureuse chasteté. C’était piquant et un peu angoissant. Mais aussi, ce sont seulement les hommes, discrimination inacceptable pour moi et fin de cet épisode. Une journée aussi pour écarter, je ne sais plus très bien pourquoi, le Zoroastrisme qui dépose les cadavres des défunts dans une tour dite « du silence » pour les offrir aux oiseaux. Quelques velléités aussi dans la direction de la Wicca, mais il n’y avait pas d’opportunité d’aller plus loin dans la région.

     Et donc je me retrouvais avec, sur les bras si je puis dire, le problème de cette virginité à garder ou pas.

     Je me rends compte qu’il a été résolu avec un coup de pouce de la Fraternité Cannibale, bien avant que j’y adhère vraiment. Je vais donc parler de mes premiers contacts avec elle.

     J’ai besoin de mettre mes souvenirs en ordre, et encore quelques pièges à émotions sur ma route. Ce sera pour demain… peut-être.

     Amicalement.

     Rose.

 

 

 

 

 

     15 juin 20**

     Bonjour Bob,

(Cette fois il m’encourage vraiment… je ne peux pas m’en plaindre, c’était ce que je cherchais. Mais n’y aurait-il pas quelque chose comme du voyeurisme ? Enfin, impossible de reculer…).

     J’arrive donc à ce premier contact. Je fréquentais déjà quelques forums internet. Peut-être même que déjà nous nous sommes côtoyés, toi et moi, sous d’autres pseudos. Il y en avait un où l’on pouvait exposer ses fantasmes les plus délirants. Certains me paraissaient monstrueux ou ridicules mais, conformément à la règle du forum, je ne jugeais pas.

     J’avais donc vingt-trois ans. Un matin, je me suis levée remplie d’optimisme et de joie de vivre. Le soir, tout s’était effondré. Mon emploi du moment était subitement remis en cause. On me reprochait, injustement à mon sens, je ne sais plus quelles bêtises. Et j’avais déjà du mal à joindre les deux bouts. Je le confie par téléphone à celle que je considérais comme ma meilleure amie. Mais, dès que j’arrive à dire que j’ai déjà un problème pour régler mon loyer, voici qu’elle me raccroche au nez. Je l’ai pourtant aidée, pas financièrement mais quand même matériellement, à une époque où elle-même était dans la dèche. Je téléphone, une fois n’est pas coutume, à mes parents. Ma mère m’accable de reproches et ne me laisse même pas parler. Je m’énerve. Je finis par lui raccrocher au nez.

     Pour me changer les idées, je me connecte sur ce forum. La crise du pédophile était derrière moi, mais à chaque autre situation de crise cette histoire de cannibalisme me revenait en tête. Donc, je la déballe, juste pour tromper mon angoisse et mon ennui.

     Et quelqu’un me répond, en substance : « La Fraternité Cannibale te tend les bras ! ». Et, comme avec toi, d’autres commentent, pour dire que c’est une secte monstrueuse. D’autres encore rétorquent que c’est une légende urbaine inepte, ça n’existe pas. Le ton monte, je ne m’en mêle plus. Et puis, exactement comme toi, quelqu’un me contacte par la messagerie personnelle. J’ai déjà pu apprécier ses interventions en public. Elles m’ont plu et même fait du bien. Il me demande si j’étais sérieuse, si je le pense toujours une heure après.

     Je réponds en demandant simplement : « Pourquoi ? ». Il m’explique vaguement qu’il connait quelqu’un qui connait… exactement comme moi avec toi au départ. Autant dire que je m’en suis inspirée. L’échange continue un moment. Sans qu’il l’ait vraiment dit, je comprends que c’est un homme.

      Pendant plusieurs semaines, car cela dure plusieurs semaines, ni lui ni moi ne se livre vraiment, et pourtant nous insistons. Je révèle mon vrai prénom tout en lui demandant de m’appeler Rose. Il me retourne que je peux l’appeler Joe, même si ce n’est pas non plus le vrai qu’il ne livrera pas. Quand un des deux s’arrête, ne répond pas, se disant que cela ne peut déboucher sur rien, l’autre relance. Il est vrai que de mon côté ce n’est encore qu’un fantasme pour temps de crise. Et au bout de quelques jours les choses se sont arrangées, au travail comme avec ma mère. Mais aussi, je me demande si Joe n’y est pas pour quelque chose, en m’insufflant comme une nouvelle vitalité.

     Bref, l’idée m’excite. C’est bien un fantasme puissant, et d’ailleurs ancien. Mais je suis quand même aussi consciente de la monstruosité. On peut avoir envie de tuer, y compris soi-même et c’est en somme de cela qu’il est question, sans jamais passer à l’acte, non ? Alors, j’essaie d’en savoir plus pour nourrir, justement, le fantasme, certainement pas pour adhérer corps et âme. De son côté, il ne croise pas tous les jours quelqu’un qui déclare spontanément une envie même vague de se faire dévorer. Donc il essaie, lui aussi, d’en savoir plus. Et il y met assez de doigté et d’empathie, peut-être sincère, pour, dans un premier temps, au moins faire durer l’échange (tiens, cela me fait penser à quelqu’un, d’autant que comme avec toi nous passons assez vite de la messagerie personnelle du forum au mail).

     Enfin, petit bout par petit bout, donnant donnant, j’arrive à savoir des choses. Il vit dans un endroit très secret (et je ne dois surtout pas lui demander de précision géographique) où chaque vendredi on mange une personne qui accepte d’être mangée, qui se donne elle-même la mort pour cela. Et lui ? On est toujours, même si cela n’a jamais été explicite, dans le donnant donnant. Pour en savoir plus, je lâche l’aveu de ma virginité persistante à vingt-trois ans (c’est plus facile avec toi, tu sais que c’est du passé), de mes hésitations angoissées face aux avances qui me sont faites. Il commence par quelques bonnes paroles, cela va forcément se décanter vu les dispositions que j’affiche, et cetera. J’y suis sensible. Et s’il allait me proposer un rendez-vous ? Je commence à être à court de confidences. Je place, en dramatisant, le traumatisme laissé par le pédophile. À nouveau j’obtiens de bonnes paroles, dont je n’ai plus un grand besoin. Je reviens sur mon pucelage à perdre ou pas. Il dit qu’il ne faut pas compter sur lui, avec la meilleure volonté, non par principe mais à cause de la distance. Parce qu’il sera mangé avant que j’arrive à le rejoindre où il est, à supposer que j’y arrive. C’est qu’il n’est pas donné à tout le monde d’être dévoré à la Fraternité Cannibale. Il ne suffit pas de le vouloir. Complètement effarée, je demande : « Tu n’as pas peur de la mort ? ». Sa réponse : « Il faut y passer de toute façon un jour, non ? Ne m’as-tu pas dit que tu ne veux pas vieillir ? La rendre utile est la meilleure façon d’échapper à l’angoisse et aux autres inconvénients ».

     Tout cela par écrit, sans nous voir l’un l’autre. Je lui ai transmis des photos de moi, je n’en ai reçu aucune de lui à ma frustration. C’est qu’on ne doit pas pouvoir l’identifier. Je ne m’en suis pas moins attachée à lui, à nos discussions. Je ne veux pas le perdre. Je n’ai pas oublié le sermon de mon confesseur, la seule personne à qui j’ai confié, avant Joe, mon envie d’en finir. Cela me permet de protester et supplier sans remettre frontalement en cause le principe du cannibalisme. Je n’y adhère pas, mais je me dis que cela pourrait bien mettre fin à la relation.

     « Joe, tu n’as pas le droit ! Tu me fais du bien, tu peux encore faire le même bien à d’autres ! Tu n’as pas le droit de gaspiller ta vie alors que le premier cochon venu rendrait le même service ! ».

     Mais bien sûr il en aurait fallu plus pour le détourner d’un chemin qu’il suit depuis des années.

     « Rose, je comprends ta réaction. Je suis passé par là moi aussi. Je m’étonne même qu’elle ne soit pas venue plus tôt, mais passons. D’abord, ce premier cochon venu, comme tu dis, sa mort est cruelle. Je t’invite à te renseigner sur les abattoirs, à en visiter un si tu peux. Ma mort à moi sera la plus douce possible. Mais surtout, dis-moi, ton cochon, est-ce qu’on lui a demandé son accord ? Moi, on m’a demandé le mien, et on me le demandera jusqu’au bout. Seulement, si au dernier moment je refuse, si je flanche comme on dit, il se passera quelque chose. Une fille qui m’est très chère prendra la place. Elle boira le poison que j’aurai dû boire. On la mangera et moi aussi je la mangerai. Elle vient encore de me dire que cela ne lui fait pas peur. Rien qu’avec ça tu peux comprendre qu’il n’en est pas question… ».

     Je ne me tiens pas pour battue, et décidément je redeviens catho. Je le vois comme une planche de salut, pour lui comme pour moi :

« Joe, tu n’as pas l’Évangile quelque part ? Il est disponible en ligne de toute façon. C’est dans Luc chapitre dix-neuf et Matthieu chapitre vingt-cinq ! Tu as reçu des mines et talents. J’en tire profit moi-même plus que tu ne le penses, d’autres peuvent encore en bénéficier. Tu n’as pas le droit de les gaspiller, et ta copine non plus ! ».

     Trop facile… je me demande si « quelque part », comme disent certains psys, je n’avais pas envie de voir ce qu’il m’a laconiquement retourné : « Jean, chapitre six, verset cinquante-quatre… ».

     Bien sûr. « Qui mange ma chair… ». C’est quand même un peu court. Ma réponse est à peu près aussi laconique :

     « Joe, tu te prends pour Jésus, pour Dieu ?? ».

     Alors il devient prolixe. Je ne peux plus tout retranscrire, même approximativement. Je résume comme je peux. Il s’y connait vraiment en religion, encore mieux que moi. Sans vouloir me vanter, tu sais, par ce que je t’ai déjà raconté, que ce n’est pas peu dire. Il la démolit. Qu’est-ce que c’est que ce Dieu prétendument tout-puissant qui a besoin d’un truc aussi tordu pour arriver à ses fins ? Et là, il marque un point car je suis déjà arrivée par moi-même à ce questionnement. Et pourtant, cette religion, avec toutes ses horreurs (il ne m’épargne pas au passage la Sainte Inquisition et le reste), elle a réussi à conserver un trésor qui est le vrai sens de la vie et de la mort, et la vraie manière de les gérer au mieux. Il reste à extraire ce trésor de la gangue qu’y ont ajouté des siècles de dogmes aliénants. Et donc, quand on se sacrifie dans les règles comme lui-même va bientôt se sacrifier, le bénéfice ne se limite pas à quelques kilos de viande pour la communauté. Les vœux formulés par la personne à ce moment ont une influence réelle. Ce n’est pas à tous les coups, mais on a déjà eu des vérifications expérimentales, qui peuvent s’étendre au monde entier. Et à ce point, parce que pour moi c’est très fort, mes souvenirs me permettent de citer à nouveau au mot près ou peu s’en faut :

     « Rose, je suis passé par où tu passes. Moi non plus je ne comprenais pas que quelqu’un qui se donne la mort puisse faire du bien à distance. Mon interlocutrice, c’était une femme, m’a annoncé qu’elle allait se sacrifier et qu’elle penserait à moi et à mes problèmes. Et le vendredi suivant, quand elle s’est effectivement sacrifiée, qu’elle a bu le bol pour être mangée, beaucoup de mes soucis personnels ont été résolus. Je ne te demande pas de me croire. Je ne l’ai pas crue non plus. Mais de fait, encore une fois, beaucoup de choses ont été résolues, ou j’ai pris conscience de ce qu’il fallait, à ma satisfaction. C’était il y a deux ans. Alors si tu veux bien me dire ce que tu attends… ».

     Je lui réponds en demandant, sans y croire, une indication sur ce que je dois faire ou pas de ma vie de femme, plus concrètement et plus vulgairement de ce fichu pucelage. Je ne me sens pas une vocation de maman, mais ce n’est pas le seul aspect à considérer. Sa réponse :

     « OK. Je te demande juste de dire, honnêtement, ce que tu auras vécu vendredi prochain sur la même adresse mail. Je serai mort et mangé donc ce ne sera pas pour moi. Mais la fille dont je t’ai parlé a suivi et prendra le relais. Autant dire qu’elle le prend dès à présent. Elle m’a déjà beaucoup conseillé pour te répondre. Je te dis adieu, et puisses-tu trouver le sens qui convient à ta vie. Je ne te répondrai plus. Je dois quand même me préparer à bien mourir et régler certaines choses… ».

     Et donc cette discussion que je croyais personnelle, d’autant qu’il m’avait fait jurer de n’en parler moi-même à rigoureusement personne, ne l’était pas tant que ça. Mais je ne me suis pas formalisée. Sur le moment je lui ai simplement répondu :

     « Joe, je ne sais pas si je dois te dire ‘bonne chance’ ou ‘bon courage’ ou ‘arrête tes conneries’… enfin, adieu puisque tu y tiens… ».

     Et plus rien jusqu’au vendredi fatidique. Alors il se passe quelque chose. Je reçois, pour la première fois depuis des mois et alors que je l’ai relancé à plusieurs reprises, un message du Père Lapaire. Il se confond en excuses. Des problèmes avec sa hiérarchie, plus des problèmes informatiques, et aussi le décès de sa mère, l’ont fait m’oublier. Je lui dis bien sûr que je comprends, je lui présente mes condoléances. Je lui demande pardon pour la méchanceté de mon questionnement, ce qui m’avait fait croire qu’il était irrémédiablement fâché. Il me dit de suite que dans ce cas il me l’aurait fait savoir. Enfin, il répond à mes demandes sur la religion, y compris et surtout les plus dures. Je ne vais pas tout détailler, mais il y en a une qui concerne de près mon problème du moment. Je l’ai pourtant complètement oubliée, celle-là. Pour être canonisée, déclarée sainte par l’Église Catholique, une personne doit, entre autres choses, accomplir des miracles après sa mort. Et je n’ignore pas, et je lui ai lancé sans ménagement, que quand une canonisation s’impose on sait les trouver. Il me signale un cas concret qu’il a vécu de près, dont il ne peut pas douter. Et c’est pour une canonisation qui n’est pas encore effectuée et ne le sera probablement jamais. De mon côté, je ne peux pas douter de lui. Il m’indique aussi où je pourrai trouver des choses qui m’éclaireront.

     Ce qui m’importe, et que je me garde de lui dire, c’est que cela donne du poids à la doctrine de la FC. C’est mon Église qui dit que l’on peut faire du bien à autrui quand on est mort. Oui, mais je n’ai pas demandé du bien. J’ai demandé des indications sur quoi faire de ma virginité. Et il ne s’est rien passé d’autre ce vendredi. Ma journée de travail a été ordinaire et je ne suis pas autrement sortie. Personne ne m’a fait d’avance. Les candidats potentiels ont trouvé d’autres que moi ou se sont découragés depuis longtemps.

     Alors je me dis qu’il faut que la réponse soit du côté du Père Lapaire. J’en arrive, après une nuit quasi-blanche, par un cheminement tortueux qui m’effraye encore, à lui adresser le samedi matin une déclaration d’amour. Sa réponse : « Viens me voir cet après-midi ».

     J’espère que tu ne m’en voudras pas trop de te dire la suite demain, au moment le plus palpitant.

     Amicalement,

     Rose.

 

La suite... plus tard (on peut me demander mais je ne promets rien).



25/06/2025
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