L'Opus Dei (Dominique Le Tourneau)
La collection Que sais-je des Presses Universitaires de France est en principe... universitaire, donc neutre, objective, pas question d'y trouver de l'endoctrinement, de l'hagiographie, du prosélytisme. En principe.
Pour le volume sur l'Opus Dei (de 1984, maintes fois réédité), je n'ai pas cherché à sélectionner, on vérifiera que le ton est le même partout.
Sur le fondateur, Saint Josemaría Escrivá de Balaguer :
Son affection allait à tous, même aux anticléricaux ou à ceux qui lui voulaient du mal. A chacun il donnait l'impression de n'avoir rien d'autre à faire que d'être avec lui. Après des dizaines d'années, sa mémoire lui permettait de se souvenir des plus petits détails, notamment de ceux qui concernaient les personnes, leurs proches, les événements familiaux
N'accordant pas d'importance à sa personne, il parlait de lui-même avec humilité et simplicité, réorientait vers Dieu les compliments que certains lui adressaient.
Sa capacité de travail et ses dons d'organisation lui permettaient de vivre chaque instant avec intensité, de poursuivre son activité avec ténacité, en soignant les moindres détails, jusqu'à poser "la dernière pierre" en tout.
Et sur son oeuvre :
Ces engagements requièrent l'obéissance aux directeurs de la Prélature de celui qui les assume librement, une obéissance que le fondateur qualifiait de "volontaire et responsable", c'est-à-dire marquée par l'esprit d'initiative d'être qui ne sont "ni des pierres ni des cadavres" mais "intelligents et libres".
Rien dans tout cela qui permette de penser à de l'élitisme car "sur cent âmes, cent nous intéressent", disait le bienheureux [pas encore saint à la sortie du livre] Escriva.
On pourrait les multiplier, tout l'ouvrage est sur ce ton.
Et bien sûr, on chercherait en vain une mention des accusations multiples et concordantes de dérives sectaires graves au sein de l'Opus Dei, accusations portées y compris de l'intérieur de l'Eglise Catholique, ni des critiques récurrentes sur l'opacité de son fonctionnement, ni, même si c'est anecdotique, l'achat par son fondateur du titre de Marquis de Peralta.
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